Le Calendrier de l’Avent,
un rituel pas toujours si chocolaté

Vous avez savourez les chocolats de votre calendrier de l’Avent,
mais en connaissez-vous son origine ?

Si les calendriers de l’Avent nous régalent aujourd’hui avec toutes sortes de cadeaux (chocolats, bijoux et autres produits de beauté), à l’origine, il était plus question de donner l’exemple que de se faire plaisir.

La période de l’Avent, soit le moment où l’on se prépare à fêter l’arrivée du petit Jésus, est en effet d’origine beaucoup moins gourmande que l’on pourrait aujourd’hui le croire ! Au Vème siècle, plutôt que de se régaler de gâteaux, les chrétiens se préparaient à l’arrivée de Noël, en alternant pendant quatre semaines, jeûne complet et jours d’abstinence. Une tradition encore pratiquée par les chrétiens orthodoxes ou catholiques orientaux qui la vivent toujours comme un moment de réflexion sur soi, sur sa vie et ses péchés commis dans l’année.

C’est au XIXème siècle en Allemagne que les bougies de l’Avent allumées les quatre dimanches avant Noël furent remplacées par le premier calendrier de l’Avent. Du 1er et jusqu’au 24 décembre, dans une démarche plus pédagogique que gourmande, les familles protestantes faisaient patienter les enfants en collant chaque jour sur un mur une image pieuse, accompagnée d’une phrase de l’évangile : une façon de les inciter à faire une bonne action. En 1903, l’éditeur allemand Gerhart Lang s’appuie sur cette tradition pour commercialiser un format en carton contenant les fameuses petites fenêtres ouvrant sur ces images et citations. Très créatif, il le fait évoluer chaque année s’éloignant petit à petit de la religion. Cette dernière disparaît totalement de l’échéancier pour laisser place à la triste propagande d’Hitler qui remplace les vignettes religieuses par des recettes gourmandes, des chants nazis ou des contes national-socialistes pour enfants. Tradition oubliée pendant l’entre-deux guerres, le calendrier ne devient un vrai succès chez nos amis d’outre-Rhin que dans sa version totalement sucrée et lavée de toute dangereuse idéologie.

En 1958, l’almanach gourmand séduit d’abord la frontalière Alsace, puis toute la France arrivant même jusqu’en Australie où l’arbre de Noël éclipsera le calendrier en carton, servant de support pour de petits trésors accrochés.

Le calendrier de l’Avent est devenu un véritable support de consommation adopté par toutes sortes de marques pour fidéliser ou initier leurs clients à leurs produits. Bien sûr, ce sont les modèles chocolatés que nous préférons ici !

Quand on aime on ne compte pas : on décompte avec du bon chocolat !

2022-03-16T12:19:38+01:00 10 décembre 2020|Le saviez-vous ?|